Le sentiment de culpabilité ou auto-culpabilisation est le fait de se sentir responsable ou coupable de son propre comportement, du fait qu’il a eu des conséquences néfastes pour les autres ou qu’il leur a causé des tourments. Voici les clés pour guérir de la culpabilité en sept étapes.
Qu'est ce que la culpabilité ?
Lorsque nous parlons de culpabilité, nous faisons essentiellement référence au sentiment de culpabilité et à l’expérience subjective à laquelle il renvoie, qu’il soit ou non fondé sur la réalité d’une faute commise et identifiée comme telle selon un système idéologique donné.
Elle emprunte à l’anxiété certaines de ses formes d’expression :
- boule dans la gorge,
- sensation physique d’oppression,
- agitation mentale.
La culpabilité incite ainsi à regarder en arrière, vers un passé souvent déformé par les regrets, les remords et les jugements sur l’expérience passée, tandis que l’angoisse et l’anxiété sont tournées vers un avenir dont l’expérience à plus ou moins long terme est redoutée.
Les étapes pour guérir de la culpabilité
1. Reconnaitre le sentiment de culpabilité
C’est une étape préalable indispensable au détachement de ce sentiment. Prendre conscience du sentiment de culpabilité permet de s’ouvrir à l’identification des causes et à la nature-même de cette culpabilité : est-elle justifiée ? disproportionnée ?
Répondre à la question « de quoi vous sentez-vous coupable exactement ? » permet de mettre des mots sur cette émotion.
Pour mieux la cerner, rien de tel que l’écriture : écrivez sur un carnet ce que vous ressentez, les faits qui vous ont amené à ce ressenti et les conséquences sur votre environnement personnel. Laissez votre esprit s’exprimer le plus librement possible, sans jugement.
Qu’est-ce que ces conséquences changent dans votre vie concrètement ? Sur le plan moral, émotionnel et psychologique. Surtout, n’éludez aucune conséquence, aussi sensible soit-elle.
2. Comprendre l'origine de la culpabilité
Le sentiment de culpabilité concerne tout particulièrement les modes de fonctionnement individuels caractérisés par une certaine ambivalence, voire entièrement structurés selon un système d’attentes paradoxales.
Dans ces conditions, vous pouvez être amené à devoir choisir entre la satisfaction d’un besoin personnel et l’accomplissement d’une obligation morale, ou encore à vous confronter à des dilemmes qui vont vous forcer à prendre position vis-à-vis de plusieurs impératifs personnels incompatibles entre eux.
Quelle était réellement votre intention lorsque vous avez agi contre vos normes ? Intention de nuire, acte de vengeance, malveillance, accident, goût du risque…
Posez-vous la question : dans quel état est-ce que j’étais, au moment du « passage à l’acte » ?
Il est essentiel de reconnaître ses émotions et de savoir comment maîtriser ses émotions pour ne pas se laisser envahir et pour guérir de la culpabilité.
3. Mesurer les conséquences
Quelles conséquences concrètes ont suivi l’acte qui vous amène à ressentir de la culpabilité ?
Listez tout ce qui en a résulté: pour vous , mais aussi pour la ou les personnes touchées ainsi que pour vos proches. En effet, il est important de bien cerner l’étendue aussi bien que l’impact de vos actes. Encore une fois, l’erreur est humaine. Un comportement ou un acte peut être répréhensible mais ce qui l’est encore plus, c’est de ne pas chercher à réparer.
Qu’est-ce que ces conséquences changent dans votre vie concrètement ? Sur le plan moral, psychologique…Surtout, n’éludez aucune conséquence, aussi sensible soit-elle.
4. changer de perspective, se recentré sur soi pour guérir de la culpabilité
Vous êtes au centre de votre attention. Difficile d’être objectif. Essayez de changer de perspective en vous mettant à la place d’un proche, de votre meilleur ami(e), par exemple. Comment le ou la conseillerez-vous ? Comment le ou la jugeriez-vous ?
Vous avez la possibilité de vous libérer en redéfinissant vos priorités par le fait d’apprendre à distinguer ce qui relève effectivement de votre responsabilité propre et ce qui renvoie à un devoir moral que vous vous imposez lorsque vous placez les autres au centre de vos préoccupations.
Pour cela, vous devez évaluer ce qui est juste pour vous et poser le problème de manière objective. Un bon indicateur du fait que vous donnez de votre temps et de votre énergie au détriment de votre bien-être est le redéploiement de la culpabilité à d’autres niveaux avec le sentiment de vous trahir, de délaisser vos projets personnels ou encore de sacrifier des investissements qui ont davantage de sens pour vous.
Il est alors essentiel de se donner la liberté de questionner en contexte, la légitimité de cette exigence sans vous considérer comme nécessairement fautif de ne pas vous y plier. C’est à cet endroit que votre liberté de conscience doit pouvoir s’exercer pour vous libérer d’une culpabilité qui renvoie à des contraintes normatives plutôt qu’à de réels enjeux moraux.
5. trouver des solutions
Vous avez pris conscience d’avoir mal agi puis vous avez analysé les causes et les conséquences pour vous et votre entourage. Changer de perspective vous a permis de prendre du recul. Comment réparer les dégâts ?
Selon la nature de votre acte, il existe plusieurs solutions :
- présentez vos excuses et demandez pardon
- compensez financièrement en cas de dégâts matériels
- proposez une compensation comme un service
- délivrez une preuve d’engagement futur
A vous de trouver la solution qui vous correspond le mieux, lorsque c’est envisageable.
C’est l’action en elle-même qui est libératrice.
6. tirer des leçons
La culpabilité vous a fait vivre un halo émotionnel avec ses hauts et ses bas mais surtout avec des questions pour lesquelles vous avez dû puiser en vous des ressources afin d’analyser la situation et tenter de trouver des solutions.
Quelles leçons en avez-vous tirées ? Quels changements pouvez-vous adopter dans le futur pour réduire les risques ?
6. Se pardonner pour guérir de la culpabilité
Vous êtes votre propre tribunal et vous vous jugez sévèrement. Vous plaidez coupable de toutes vos fautes, parfois même de celles dont vous n’êtes pas fautif. Vous repensez au passé et vous vous dites que vous auriez pu faire autrement. Vous êtes rongé par la culpabilité et vous ruminez tout au long de la journée. Ces pensées négatives qui tournent en boucle vous font entrer dans un cercle vicieux. Vous avez une mauvaise estime de vous-même et vous vous dévalorisez beaucoup. Rongé par le poids de la culpabilité, vous ne savez plus quoi faire pour être bienveillant envers vous-même et apprendre à lâcher prise.
Rester embourbé dans la culpabilité ne vous apportera rien. La culpabilité n’est saine que lorsqu’elle reste éphémère à la suite d’une « mauvaise action ». Ruminer les faits, tenter de « refaire l’histoire » peut engendrer de la souffrance.
Libérez-vous du poids de la culpabilité !
Apprenez plutôt à lâcher prise : pardonnez-vous ! Travailler votre confiance en soi
Utilisez la thérapie de l’écrit : vous mentionnerez les actes à pardonner et vous terminerez votre lettre par : « Je me pardonne ».
7. Faire appel à des professionnels de santé
Dans certain cas il faut accepter de se faire aider par des professionnels de santé pour guérir de la culpabilité.